Le Théâtre Comédie Odéon propose du 27 au 31 mars la pièce Malaga.
 Le projet initial était de monter un compagnonnage avec Valentin Traversi qui proposait toujours moult projets et collaborations à chacun de ses passages au théâtre, souvent de « faux hasards ».
Un jour, alors que je venais de parler de Paul Emond dont l’adaptation de l’Ecume des jours m’avait beaucoup impressionné, il bondit et me proposa sa version de Malaga, car Paul Emond était, je l’ignorais, son grand ami. Nous conclûmes immédiatement le deal en nous tapant dans la main ! Malheureusement, il disparaissait brutalement quelques jours après, nous laissant tristes, désemparés et choqués… Pour honorer sa mémoire, nous avons décidé, avec sa compagne Karin Martin-Prevel et la Cie Traverses qu’il dirigeait, d’aller au bout de l’aventure en tâchant de rester au plus proche des intentions de mise en scène qu’il avait précédemment établies en création. Plus qu’une ré-création, Malaga est un hommage au dévouement que Valentin porta toute sa vie au théâtre et à la Ville de Lyon.

Julien Poncet, directeur du Théâtre Comédie Odéon

– La parole à Dominique Sénore –
ami de Valentin Traversi

 Malaga, est une re-création, une re-naissance ! Cette fois encore, la mise en scène est signée Valentin Traversi… Mais, pour la première fois, Valentin n’est ni sur la scène, ni en coulisses, ni dans la salle…

Valentin Traversi, directeur de la Compagnie Traverses, metteur en scène et comédien aurait dû tenir son rôle il aurait présenté la pièce et son auteur, Paul Emond, avec toute la faconde, la sincérité et la puissance de ses mots qui le caractérisaient. Bien sûr, Valentin aurait, comme il l’a souvent fait, invité le public à assister à quelques répétitions. Valentin Traversi était ainsi : un professionnel dont l’engagement politique fut le moteur de sa belle carrière !

Cette reprise de « Malaga » est une merveilleuse occasion de reconnaître l’engagement sans faille de Valentin et d’honorer sa mémoire. Alors, cette re-création de « Malaga » est un hommage au militantisme culturel qui fut, à chaque instant et jusqu’à son dernier souffle, le moteur de sa vie. Aussi, « Malaga », par ces nouvelles représentations, est une occasion unique de « refaire connaissance ». Notre vie ne comporte pas de parenthèses, mais une infinité de mots qui comptent et nous marquent, une infinité d’autres signes de ponctuation. Oui, nos vies continuent. Oui, nous savons que nous devons aller à la ligne, même si c’est parfois difficile… Mais laissons-nous profiter de ces moments pour goûter à une certaine audace des retrouvailles qui nous permettent de poursuivre notre conversation avec Valentin, là où nous en sommes maintenant, et non pas là où nous l’avions interrompue ; car, bien qu’absent, tu ne nous a jamais complètement quittés Valentin.

Nous voulions l’écrire, une fois encore : Bravo et merci pour ce que tu as fait !

Ciao ami,